Fiona Banner, Robert Barry, Guerrilla Girls - ART-O-RAMA - Salon | mfc-michèle didier | Paris - Bruxelles -
ART-O-RAMA 2017
25 - 27 août 2017
Marseille, France
Pour sa 4e participation consécutive à Art-O-Rama, la maison d'édition et galerie parisienne mfc-michèle didier réunira au sein d'un même stand une sélection d'?uvres de Robert Barry, Fiona Banner et The Guerrilla Girls.
Trois artistes questionnant le traitement du langage à travers sa représentation textuelle et/ou graphique via le support papier.
L'?uvre de Robert Barry est intiment liée au langage. L'artiste utilise les mots, il joue avec, les met en scène et les interroge. Ses Statements sont un aspect majeur de cette pratique. Avec Somethings that?, il s'agit de phrases courtes dont la spécificité semble être de n'évoquer ? rigoureusement ? rien.
Bien que ces combinaisons de mots soient signifiantes et grammaticalement justes, aucune image ni transcription visuelle de celles-ci ne s'élaborent dans l'esprit du lecteur, seule demeure la pensée de figures possibles.
Avec Barry, le langage textuel devient conceptuel, il perd sa fonction discursive immédiate pour laisser place au langage visuel. Car langage visuel il y a dans l'?uvre de l'artiste américain. En atteste le recours à une mise en forme typographique radicale et reconnaissable entre toutes. La police de caractères utilisée par l'artiste rappelle toute la puissance visuelle de ses ?uvres. Les jeux formels, comme par exemple la place du texte sur l'espace de la page, entraînent une matérialisation des phrases, des mots, voire du langage lui-même.
Chez les The Guerrilla Girls en revanche, le recours au langage est un acte politique. À travers les nombreux posters distribués et/ou placardés au cours de leur différentes actions dans l'espace public, les « Bad Girls» cherchent, entre autre, à transmettre un message : «interpeller le public sur les discriminations qui sévissent dans les institutions artistiques».
Leurs posters sont donc des tracts, leurs textes des slogans. Dans cette volonté de communiquer avec le plus grand nombre, les The Guerrilla Girls ont recours à des codes simples mais percutants. Les textes sont succincts et incisifs. Les polices de couleur noires sont en bold et ultra bold, et en capitales la plupart du temps. Cette efficacité du vocabulaire visuel concentre l'attention sur le contenu du discours. Il convient donc que celui-ci soit entendu.
On est loin des typewriting de Robert Barry. Ici, le langage est une arme et les girls n'y vont pas par quatre chemins! Pensées comme de véritables outils promotionnels, les quatre affiches de la série The Greatest Film Never Made de Fiona Banner, ont été commandées par l'artiste à trois agences graphiques londoniennes spécialisées dans l?industrie cinématographique. Chacune d'entre elles rappelle l'intensité dramatique du récit de Joseph Conrad, Heart of Darkness. Ce récit, qui occupe une place importante dans l'?uvre de Banner, relate la lente remontée du fleuve Congo par Marlow, jeune officier britannique, à la recherche de Kurtz collecteur d'ivoire porté disparu. En recourant aux règles de communication traditionnelles des affiches de films, Fiona Banner impose l'image. Ici nul texte, si ce n'est le titre du film et les billing block. Et pourtant, le récit de Conrad est au c?ur du propos visuel.
Avec The Greatest Film Never Made, l'artiste britannique transcrit en image la structure narrative d'un texte ayant influencé des générations de cinéastes, comme Orson Welles ou Francis F. Coppola. Qu'il soit conceptuel, politique ou ironiquement promotionnel, le langage dont usent Robert Barry, les The Guerrilla Girls ou encore Fiona Banner est un langage artistique. Un langage qu'ils ont choisi, qu'ils affirment et revendiquent. Un langage qui leur est propre et que le public d'Art-O-Rama aura plaisir à découvrir.
ART-O-RAMA 2017
25 - 27 août 2017
Marseille, France
Pour sa 4e participation consécutive à Art-O-Rama, la maison d'édition et galerie parisienne mfc-michèle didier réunira au sein d'un même stand une sélection d'?uvres de Robert Barry, Fiona Banner et The Guerrilla Girls.
Trois artistes questionnant le traitement du langage à travers sa représentation textuelle et/ou graphique via le support papier.
L'?uvre de Robert Barry est intiment liée au langage. L'artiste utilise les mots, il joue avec, les met en scène et les interroge. Ses Statements sont un aspect majeur de cette pratique. Avec Somethings that?, il s'agit de phrases courtes dont la spécificité semble être de n'évoquer ? rigoureusement ? rien.
Bien que ces combinaisons de mots soient signifiantes et grammaticalement justes, aucune image ni transcription visuelle de celles-ci ne s'élaborent dans l'esprit du lecteur, seule demeure la pensée de figures possibles.
Avec Barry, le langage textuel devient conceptuel, il perd sa fonction discursive immédiate pour laisser place au langage visuel. Car langage visuel il y a dans l'?uvre de l'artiste américain. En atteste le recours à une mise en forme typographique radicale et reconnaissable entre toutes. La police de caractères utilisée par l'artiste rappelle toute la puissance visuelle de ses ?uvres. Les jeux formels, comme par exemple la place du texte sur l'espace de la page, entraînent une matérialisation des phrases, des mots, voire du langage lui-même.
Chez les The Guerrilla Girls en revanche, le recours au langage est un acte politique. À travers les nombreux posters distribués et/ou placardés au cours de leur différentes actions dans l'espace public, les « Bad Girls» cherchent, entre autre, à transmettre un message : «interpeller le public sur les discriminations qui sévissent dans les institutions artistiques».
Leurs posters sont donc des tracts, leurs textes des slogans. Dans cette volonté de communiquer avec le plus grand nombre, les The Guerrilla Girls ont recours à des codes simples mais percutants. Les textes sont succincts et incisifs. Les polices de couleur noires sont en bold et ultra bold, et en capitales la plupart du temps. Cette efficacité du vocabulaire visuel concentre l'attention sur le contenu du discours. Il convient donc que celui-ci soit entendu.
On est loin des typewriting de Robert Barry. Ici, le langage est une arme et les girls n'y vont pas par quatre chemins! Pensées comme de véritables outils promotionnels, les quatre affiches de la série The Greatest Film Never Made de Fiona Banner, ont été commandées par l'artiste à trois agences graphiques londoniennes spécialisées dans l?industrie cinématographique. Chacune d'entre elles rappelle l'intensité dramatique du récit de Joseph Conrad, Heart of Darkness. Ce récit, qui occupe une place importante dans l'?uvre de Banner, relate la lente remontée du fleuve Congo par Marlow, jeune officier britannique, à la recherche de Kurtz collecteur d'ivoire porté disparu. En recourant aux règles de communication traditionnelles des affiches de films, Fiona Banner impose l'image. Ici nul texte, si ce n'est le titre du film et les billing block. Et pourtant, le récit de Conrad est au c?ur du propos visuel.
Avec The Greatest Film Never Made, l'artiste britannique transcrit en image la structure narrative d'un texte ayant influencé des générations de cinéastes, comme Orson Welles ou Francis F. Coppola. Qu'il soit conceptuel, politique ou ironiquement promotionnel, le langage dont usent Robert Barry, les The Guerrilla Girls ou encore Fiona Banner est un langage artistique. Un langage qu'ils ont choisi, qu'ils affirment et revendiquent. Un langage qui leur est propre et que le public d'Art-O-Rama aura plaisir à découvrir.
Œuvres présentées
Impression digitale sur papier
133,1 x 89,2 cm
Édition de 7 + 3 AP
Impression digitale sur papier
136,4 x 89,2 cm
Édition de 7 + 3 AP
Impression digitale sur papier
135 x 88,4 cm
Édition de 7 + 3 AP
Impression digitale sur papier
133 x 88,4 cm
Édition de 7 + 3 AP
Set de trois volets déposé dans son portefeuille
28 x 21,5 x 0,6 cm
Board Book avec coins arrondis, 22 pages
20,3 x 20,3 x 1,2 cm