COLL. Ed - Psychologie Bibliologique par Vincent Romagny - Exposition | mfc-michèle didier | Paris - Bruxelles - PARIS
Exposition du 5 février au 26 mars 2016
Vernissage le 4 février 2016 de 18h à 21h en présence de Vincent Romagny
En matière d’art, la « psychologie » a mauvaise presse quand la « théorie » reçoit toutes les faveurs et attentions: une œuvre censée illustrer une théorie nouvellement conçue sera valorisée, auréolée d’une aura nouvelle, alors qu’une œuvre qui nous semble trop ostensiblement motivée par des motifs psychologiques peinera à retenir notre attention. N’est-ce pas là pourtant reconnaître la permanence de ces motivations précisément psychologiques? Qu’en est-il des motivations des artistes? Leurs lectures en garderaient-elles la trace?
L’exposition Psychologie bibliologique et la publication éponyme empruntent leur titre à la discipline éphémère fondée par Nicolas Roubakine au début du siècle dernier, qui visait à étudier « scientifiquement le livre, sa circulation, son utilisation et son influence ». Elles sont constituées par les fac-similés des pages d’ouvrages que dix artistes contemporains du renouvellement, dans les années 60 et 70, des sciences humaines — psychanalyse, marxisme, anti-psychiatrie, etc — ont bien voulu partager. Des artistes qui précisément pensent et créent hors du sujet, ce même sujet dont on reprochait à la psychologie de prétendre en déterminer positivement les contours. Ces pages nous permettent un regard sur la genèse possible d’œuvres particulières ou sur leur œuvre dans leur ensemble. Une genèse qui est l’acte propre d’un sujet. Une question de psychologie à nouveau, donc.
Proposées à la lecture sur les murs de l’exposition, les pages annotées, soulignées ou sélectionnées par les artistes sont présentées en vis-à-vis d’une œuvre de Louise Lawler, The Capacity to be alone qui emprunte à Winnicott son titre et des œuvres d’artistes de plus jeune génération. Qu’ils exposent des livres de sciences humaines de l’époque (Jérémie Bonnefous), photographient des traces de psychés en analyse ou internées (Anaëlle Vanel) ou cherchent dans des motifs récurrents et datés comme autant de pages à lire dans des objets du quotidien (Roland Görgen), on retrouve une même dialectique dehors/ dedans qui convoque la psychologie autant qu’elle la répudie.
La publication Psychologie bibliologique est composée des fac-similés de pages choisies par les artistes, qu’ils avaient éventuellement annotées et soulignées, tirées d’ouvrages de psychologie de leurs propres bibliothèques — entendue au sens large. Elle est introduite par une sélection de citations de philosophes sur la question de la psychologie.
Exposition du 5 février au 26 mars 2016
Vernissage le 4 février 2016 de 18h à 21h en présence de Vincent Romagny
En matière d’art, la « psychologie » a mauvaise presse quand la « théorie » reçoit toutes les faveurs et attentions: une œuvre censée illustrer une théorie nouvellement conçue sera valorisée, auréolée d’une aura nouvelle, alors qu’une œuvre qui nous semble trop ostensiblement motivée par des motifs psychologiques peinera à retenir notre attention. N’est-ce pas là pourtant reconnaître la permanence de ces motivations précisément psychologiques? Qu’en est-il des motivations des artistes? Leurs lectures en garderaient-elles la trace?
L’exposition Psychologie bibliologique et la publication éponyme empruntent leur titre à la discipline éphémère fondée par Nicolas Roubakine au début du siècle dernier, qui visait à étudier « scientifiquement le livre, sa circulation, son utilisation et son influence ». Elles sont constituées par les fac-similés des pages d’ouvrages que dix artistes contemporains du renouvellement, dans les années 60 et 70, des sciences humaines — psychanalyse, marxisme, anti-psychiatrie, etc — ont bien voulu partager. Des artistes qui précisément pensent et créent hors du sujet, ce même sujet dont on reprochait à la psychologie de prétendre en déterminer positivement les contours. Ces pages nous permettent un regard sur la genèse possible d’œuvres particulières ou sur leur œuvre dans leur ensemble. Une genèse qui est l’acte propre d’un sujet. Une question de psychologie à nouveau, donc.
Proposées à la lecture sur les murs de l’exposition, les pages annotées, soulignées ou sélectionnées par les artistes sont présentées en vis-à-vis d’une œuvre de Louise Lawler, The Capacity to be alone qui emprunte à Winnicott son titre et des œuvres d’artistes de plus jeune génération. Qu’ils exposent des livres de sciences humaines de l’époque (Jérémie Bonnefous), photographient des traces de psychés en analyse ou internées (Anaëlle Vanel) ou cherchent dans des motifs récurrents et datés comme autant de pages à lire dans des objets du quotidien (Roland Görgen), on retrouve une même dialectique dehors/ dedans qui convoque la psychologie autant qu’elle la répudie.
La publication Psychologie bibliologique est composée des fac-similés de pages choisies par les artistes, qu’ils avaient éventuellement annotées et soulignées, tirées d’ouvrages de psychologie de leurs propres bibliothèques — entendue au sens large. Elle est introduite par une sélection de citations de philosophes sur la question de la psychologie.
Œuvres présentées
Classeur, 188 pages
31,7 x 27 cm