Gustav Metzger Daily Express, 2019

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Spécifications

15 unes de journaux du 23 octobre au 8 novembre 1962
30 pages non reliées, 66,4 x 47,5 cm
Imprimé par Papernews


Production

Édition de 50 exemplaires numérotés
Produit et publié par mfc-michèle didier en 2019

NB : Tous droits réservés. Aucune partie de cette édition ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit sans la permission écrite de l'artiste et de l'éditeur.

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En 1962 à Londres, Daniel Spoerri et Robert Filliou organisent The Festival of Misfits : une exposition consacrée à neuf artistes proches de Fluxus. La proposition de Gustav Metzger : exposer quotidiennement l'édition du Daily Express du jour. Cette proposition fut refusée par les organisateurs. Daily Express est donc le dévoilement d'une oeuvre conçue mais jamais réalisée par l'artiste.

Entre le 23 octobre et le 8 novembre 1962, à la Gallery One située non loin du Grosvenor Square dans le quartier de Mayfair de Londres, s'est tenue l'exposition collective The Festival of Misfits, en français Le Festival des Désaxés, conformément à l'idée annonçant mai 1968 qu'un artiste est un misfit, un désaxé. Il exerce en dehors de la société, voire contre elle, sa morale, ses valeurs et ses codes en usage.

Conçue selon le modèle du labyrinthe, The Festival of Misfits a réuni neuf artistes apparentés à Fluxus, (mouvement fondé en Allemagne par George Maciunas, soldat éphémère dans l'armée américaine) : Robert Filliou, Addi Kocpke, Gustav Metzger, Robin Page, Benjamin Patterson, Daniel Spoerri, Per Olof Ultvedt, Ben Vautier (qui dormit dans la vitrine) et le poète américain Emmett Williams. Sur le carton d'invitation, chaque artiste est affublé d'un surnom, suivant l'usage de l'époque. Metzger fut désigné escaped Jew, le Juif en fuite, mais il gagna lors de The Festival of Misfits le titre de désaxé parmi les désaxés selon l'expression de Robin Page. Elle était honorifique et distanciée à la fois.

Ce « jeune » artiste de près de 40 ans était alors un pacifiste engagé auprès du Comité des 100 qui combattait la violence et la prolifération nucléaire, au sein duquel il côtoya le mathématicien et philosophe britannique, Bertrand Russell. En septembre 1961, Gustav Metzger de Camberwell Grove, comme l'écrivit The Guardian, avait été arrêté lors d'une manifestation du Comité des 100 à Londres puis traduit devant la célèbre Bow Street Magistrates' Court. Le redoutable et intransigeant juge Bertram Reece le condamne alors à un mois de prison pour troubles à l'ordre public. Neuf autres militants anonymes sont jugés puis incarcérés. Metzger n'a réalisé à ce jour qu'une exposition, Cardboards, passée inaperçue ou ayant fait l'objet de railleries. Reece profite de la tribune que lui offre la Cour pour chapitrer celui qui se présente devant lui et qui a tout du « bohémien », comme l'on disait alors : il témoignerait, lui dit le juge, de davantage de gratitude envers un pays qui l'avait accueilli généreusement en 1939, en respectant ses lois (Metzger était un enfant du Kinderstransport, arrivé à Londres avec son frère, dans le dernier convoi venu d'Allemagne, à la veille de l'entrée en guerre du Royaume-Uni).

Appeler à une « résistance de masse » comme le revendiquait le Comité des 100 et manifester contre les bases de l'OTAN ou américaines sur le sol britannique était donc contraire à la loi du Royaume. En 1961, l'angoisse que suscitait l'apocalypse nucléaire était cependant à son apogée. Bertrand Russell, pacifiste, alors âgé de 89 ans et pair du Royaume-Uni, fut lui-même condamné par Reece et emprisonné. Le scandale dans l'opinion publique fut immédiat.
 
Tel est l'arrière-plan politique et historique de The Festival of Misfits.

Quelle fut la proposition de Metzger adressée à Spoerri et Filliou ? Le protocole était extrêmement simple comme souvent chez cet artiste : il suggéra d'exposer l'édition du jour du tabloïd The Daily Express. Chaque midi, Metzger avait prévu de venir à la galerie et d'afficher sur le mur qui lui était offert, l'édition du journal transformé en readymade.

Le ou les motifs pour lesquels le projet fut rejeté sont obscurs. Un portrait de l'artiste, photographié devant la galerie, fut exposé en lieu et place de l'œuvre.


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